Entrevue au mont Ho

Kourin s'était réfugiée à l'autre bout du parc, et avait décidé de prendre un petit bain, histoire de revenir au palais trempée comme une soupe.
Elle relevait sa petite tête de fouine de sous l'eau, car elle aimait sentir l'eau couler autour de sa ramure, quand elle vit la nyosen. Une expression proche du boudin se dessina sur son petit visage de kirin. Les oreilles bien tendues, elle écouta, sans bien comprendre ce que la nyosen lui disait..;de quoi? les hommes sont différents des femmes? mais en quoi? Oo

"Tu veux t'assoir dans l'eau?"

Cette nyosen là elle était trop bizarre...
Elle parla d'une surprise, et les oreilles de la petite kirin frissonnèrent, elle aimait les surprises, aussi, au trot, sortit-elle de l'eau, arriva près de la nyosen et se secoua, avant de s'asseoir .

"Une surprise? laquelle?"


Elle espérait que c'était une bonne surprise.

Ballottée, emmitouflée et surtout les cheveux en pétard, voilà elle était prise au piège.
Mais l'idée d'avoir une surprise lui suffisait pour rester un peu en place.

"Parce que je dois connaître la différence entre un homme et une femme? mais je n'en vois pas personnellement..."

Elle fit une moue, et baissa les oreilles:

"Je n'aime pas ça, quand vous dites ça les nyosens, ça veut dire qu'encore quelqu'un va venir me faire la morale..."

Elle s'ébroua à nouveau pour replacer tant bien que mal sa crinière.

"..la surprise, elle vient avec un cadeau au moins? j'ai bien envie de sucreries...autre que es pêches...des gâteaux à la noix de coco...haa... "

C'était une kirin gourmande...

Tein rigola.

- Je dois vous confier quelques chose il y a une différence entre un homme et une femme.

Elle le dis en souriant mais en fessant un signe du doigt comme le fond les précepteurs quand ils enseignent quelques chose de sérieux.

- Déjà rien que par l'apparence au niveau de leur visage et de leur constitution. Ils sont plus musclés que nous, enfin généralement. Ils peuvent avoir de la barbe et pas nous heureusement! Et puis quand vous voyer un garçon ou une fille vous faites automatiquement la différence c'est qu'ils ont bien quelques chose de différent.
Pour la surprise vous verrez bien se que vous allez faire avec. Si on fait la morale c'est parce que vous avez peut être dit ou fait une bêtise ou bien parce que les gens sont pressé de vous voir grandir. Votre peuple vous attend et vous espère bien plus que vous ne le pensez.
Sinon la surprise ne vient pas seule mais je ne peux pas vous direz si elle viendra avec des sucreries. Il faudra lui demander.
Vous allez vous faire belle ou vous y allez comme ça mais ils vont être un peu déçut?

Elle la regarda avec un sourire et un ton d'amusement.

"Oui j'avais remarqué qu'il manquait certains choses aux hommes"

Elle était vexée, et fermait les yeux d'un petit air hautain de kirinoutte vexée.

"Le sujet quant à mon statut est clos, je ne veux plus en entendre parler ou bien je pose un lapin à vos surprises, puisque ce sont bien des personnes qui viennent...vous vous êtes trahie en disant que la surprise ne venait pas seule....et une surprise à qui on peut demander des choses...."


Kourin n'aimait pas ça...elle fit clairement une moue:

"... si j'y vais comme ça, ils ne seront pas déçus car peu de gens peuvent se targuer de voir un animal sacré sous sa forme animale."

Elle leva la tête fière, la queue en panache, tapa du sabot avant de commencer à trottiner vers le palais. Puis s'arrêta et regarda la nyosen boudant:

"ba quoi? vous venez? sinon qui me brossera ma crinière"

Tein ne put s'empêcher de rire aux éclats.

- Oui c'est tout à fait ça. Vous avez raison. Vous êtes une Kirin bien perspicace.
Je suis sure que les surprises n'auront jamais vu une aussi belle Kirin noire.

Elle l'a regarda d'un air maternel.

- Bien allons y alors.

Keiki et Lu yang sortait tout deux d'une entrevue avec la maitresse du mont Ho. Ils avaient eu à peine eu le temps de se restaurer qu'ils attendaient Kourin.

Ils se trouvaient dans un des nombreux pavillons dans les jardins. Ils buvaient patiemment le thé pour patienter.

L'atmosphère était lourde entre les deux hommes. Pourtant ils avaient de nombreux points en commun mais l'un détester les Kirin et l'autre en était une.

Il maudissait Gyutten qui les avait rassemblée dans un même lieux.

Lu yang se demandait pourquoi le ciel avait voulu qu'il parle à Kourin? Pour lui ce n'était qu'une perte de temps surtout en ces temps de crise. Il avait bien mieux à faire que de bavasser avec un inutile animal surtout si ce dernier ne faisait rien pour son peuple.

Keiki était un peu nerveux. Il ne voulait pas laisser sa reine seule trop longtemps surtout dans ces temps de trouble et puis il appréhendait toujours de voir Kourin car elle lui rappelait le petit Taiki.

Il était venu en se lieux pour l'aider à surmonter ses craintes face aux choix d'avoir un maitre. Il savait que cela pouvait étre difficile. Mais il aurait préférait que ce soit quelqu'un d'autre que lui. Il ne savait pas parler aux jeunes Kirin. Cela avait été démontré avec Taiki.

Les deux hommes commençaient à trouver le temps long.

Apprêtée, séchée, coiffée, humanisée, on l'avait amenée là. Elle passa la tête par la porte pour regarder les gens qui s'y trouvaient. Elle fit une moue.
L'une des nyosens la poussa gentiment à entrer, ce qu'elle fit avec ce même bec du boudin, et son air enfantin.

Elégante, car les nyosens avaient joué à la poupée, mais toujours ce petit truc débraillé qui lui donnait l'air négligé. Elle regarda les deux hommes avec méfiance, visiblement pas rassurée. Elle regarda derrière elle une dernière fois, et finit par aller s'asseoir, regardant de ses yeux dorés inquiets les deux "surprises" .

"Bonsoir."

Elle jouait avec les manches de son kimono continuant à observer les deux hommes. Elle ne savait pas pourquoi, ils lui faisaient peur.

Elle accepta la main tendue, parce qu'avec la tonne de tissus de ses vêtements, et si elle voulait éviter de s'étaler ventre à terre, elle ne voyait pas 105 possibilités.

"Enchantée Taiho de Kei."

Elle le regardait avec une curiosité sans nom, c'était la première fois qu'elle voyait une autre kirin, une blanche qui plus est! ba oui, elle s'était déjà vu dans un miroir, donc, elle avait déjà vu une kirin noire

Un rapide coup d'oeil à l'autre homme, un coup d'oeil méfiant, puis elle s'assit, finalement, elle avait l'impression d 'être dans un endroit froid, très froid, où es courants d'air sibériens passaient...ehm...Keiki semblait le plus abordable et sympa des deux, si on pouvait dire cela...

"Quel bon vent vous ammène au mont Ho?"

Banal, classique, inintéressant, mais poli, en même temps elle ne savait pas trop quoi dire là...

"Les nyosens ne m'ont pas prévenue de votre visite, elles vous ont appelé Surprise "

Tentative numéro 4 pour entamer un dialogue.

Aux paroles de Keiki, la jeune kirin se renfrogna très clairement.

"Je ne vois pas l'intérêt d'être venu alors....vous avez perdu votre temps, je ne souhaite pas parler de cela."

Elle était clairement contrarié, son visage entre peur et colère, pourquoi s 'acharnait-on sur son cas?

"Vous devenez tous pénibles...vous me donnez envie de fuir loin...très loin d'ici..." finit-elle par murmurer tristement.

Lu yang au parole de Kourin se leva et s'avança vers elle.
Keiki essaya de l'arrêter d'un geste de la main mais c'était peine perdu. Le Kirin souffla en prévision de ce qu'il allait dire...

Lu yang s'arrêta devant Kourin et fit un geste de respectueux envers elle.
D'un ton tés calme et posé il lui dit :

- Taiho si vous me le permettez je souhaiterais me retirez. Divers affaires urgentes m'attende aux royaumes de Kou. Comme vous l'avez souligner, je perd mon temps, car voyez à l'heure ou nous parlons des gens meurent dans d'horribles conditions et le pays est ravagé par le manque de roi. Je dois malheureusement leur apporter autant d'aide et de compassion que je peux car d'autre leur refuse... et je n'ai pas le temps de paresser ici dans ces lieux de plaisirs...

Après ces paroles il se releva et commença à partir sans entendre la réponse de la kirin.

Keiki était consterné. Lu yang était fidèle à sa réputation... Il se retourna vers Kourin et essaya de paraitre gentil. Même si il savait qu'il ne pourrait pas rester non plus très longtemps ici car d'autres affaires le réclamée en Kei...

Il se rapprocha de la jeune fille et lui dit doucement et d'un ton amical en lui montrant une chaise.

- Allons nous assoir.

Kourin ne dit rien, le visage fermé dans une bouderie sans nom. Il se prenait pour qui lui? Elle se retenait clairement, non, il ne fallait pas craquer pas devant cet homme qu'elle n'aimait guère...
Une fois que celui-ci fut partit, elle craqua littéralement en pleurs, tombant à genoux .
Kourin en avait marre! elle voulait qu'on la laisse tranquille! c'était trop demander de comprendre ses peurs? c'était trop demandé der lui laisser le temps de grandir?